Légende au verso, en haut à gauche : 4102 Les Belles Images de Provence. Boris et Lavandes. Séparatif vertical entre correspondance et adresse : ÉDITIONS DE PROVENCE G.A.L. - Carpentras. Marque Déposée.

Étant photographié de face, l'édifice ne nous laisse guère d'indices quant à son plan exact en dehors du fait que sa façade est rectiligne et que les bords de celle-ci sont en dehors du cadre de la photo. On remarque en outre qu'il n'y a pas de coyau ni de rive saillante à la base du couvrement conique. Celui-ci semble avoir un revêtement de lauses à peine inclinées et plus ou mons bien assisées. Autre remarque : du fait de la retraite, le linteau en pierre de l'entrée n'a pas grand chose à supporter, ce qui expliquerait qu'il ait été placé sur la tranche. Pour la petite histoire, ce cabanon a fait l'objet, en 2005, d'un timbre portant la mention « Borie », bel hommage de la Poste à l'ignorance terminologique incapable de voir un cabanon pointu là où il y en a un. Du fait de l'absence de végétation sur le devant du bâtiment, on distingue mieux les pierres de la façade, notamment l'espèce de collerette de gros blocs qui se développe de part et d'autre du linteau.

 

 

Il se trouve que ce cabanon pointu a été photographié dans le passé par un membre du CERAV, Jean Laffitte, d'une part en 1996 (une diapo), d'autre part en 2002 (deux diapos). La diapo de 1996 situe l'édifice à Auribeau (Vaucluse) tandis que les deux autres la mettent à Saignon, nous voilà bien avancés ! Bien mieux, la diapo de 1996 affiche un édifice dont l'extérieur ― corps de base et couvrement conique ― est jointoyé, de bas en haut, d'un mortier de chaux et de ciment, le  sommet étant pour sa part gratifié d'un épi. Comme la photo du timbre de 2005 ne montre aucue trace de jointoyage ni d'épi, on peut penser qu'elle est en fait non pas de 2005 mais antérieure à 1996 (soit d'une dizaine d'années).

 

 

La photo de 1996 a pour intérêt de montrer l'importante retraite existant entre le corps de base carré et le cône supérieur, caractéristique qui donne à penser que le revêtement du cône est en fait l'extrados de la voûte d'encorbellement et non pas la couverture de lauses : ces dernières auraient été retirées après l'abandon de l'édifice et du champ où il se trouve.

 

Les deux autres diapos de Jean Laffitte, prises à l'hiver 2002 et sous-exposées, ne concernent que l'avant du cabanon :   les interstices des pierres y sont jointoyés.au mortier et le cône est affublé d'un épi.